EPISODE 39 : PAULINE, 9 MOIS, 9 JOURS

Il y a des histoires que je préférerai ne pas vous raconter. Et pourtant, il est important que ces histoires soient rendues visibles par ceux qui les ont vécues. Pour ceux qui les vivront plus tard. Ou tout simplement pour ne pas oublier ce qu’il s’est passé. Parce que c’est bien d’une vie dont on parle, aussi éphémère soit-elle. Pauline a du affronter la mort périnatale de son bébé, elle nous en fait un témoignage.

 

Mort périnatale : si seule, si vide…

 

Quand j’ai découvert l’histoire de Pauline, j’ai été bouleversée par la force de cette mère et l’urgence qui se dégageait de ses écrits. L’urgence de raconter en détails les 9 jours passés avec son petit garçon Elias. Ce dernier qui n’a pas survécu à un mal invisible pendant toute sa grossesse. Pauline dit tout, son intuition, ses angoisses. Elle dit même ce que certains s’interdisent de dire… Parce que quand on vit un drame comme le deuil périnatal, on fait avant tout comme on peut. En tout cas, elle n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort et c’est bien pour ça qu’elle force l’admiration. Je suis donc très heureuse de vous faire découvrir cette histoire unique, portée par une femme qui l’est tout autant.

L’Insta de Pauline : @9mois9jours

LES TEN TIPS DE PAULINE

  • Prendre du temps pour soi, ailleurs

Si possible partir quelque temps, pour couper avec un quotidien qui n’a plus aucun sens après le décès brutal d’un bébé. Nous sommes partis trois semaines. Je les ai passées à pleurer, mais c’était plus doux au soleil, loin des lieux du drame.

  • Accepter l’aide extérieure

Pour ma part, je me suis tournée vers des personnes qui pouvaient comprendre ce que je traversais : des associations comme Naitre et Vivre, Spama, Agapa. Certaines proposent des lignes d’écoute téléphoniques. J’ai eu la chance de trouver rapidement un groupe de parole, ouvert aux mamans uniquement. J’y ai rencontré des femmes formidables, les meilleurs soutiens ! Groupe de parole des mères endeuillées, Centre de périnatalité du boulevard brune – 26 boulevard Brune 75014 Paris. Tous les jeudis de 12h15 à 13h15. Gratuit. Il existe aussi une grande communauté sur Instagram.

  • S’écouter et faire ce que l’on pense le mieux pour soi

Je me suis mise à pratiquer le yoga quotidiennement. Je conseille les cours en ligne de www.casayoga.tv pour pratiquer à la maison.

  • Faire une place à son enfant, en faisant des choses pour lui

J’ai fait faire un joli pendentif gravé au nom d’Elias sur https://joliedemoiselle.fr. D’autres auront peut-être envie de commander des faire-part de naissance/décès. Je recommande @happychantilly ou anouck.ferri, des albums photo, une boite à souvenirs…

  • Communiquer !

Parler avec ses amis, dire à ses proches, souvent très démunis face à la situation, ce dont on a besoin. Vous pouvez leur proposer d’acheter le livre d’Hélène Gerin : Dans ces moments-là : Deuil périnatal – plus de 130 idées pour offrir du soutien aux parents endeuillés ou pour en recevoir de ses proches.

  • Préparer son retour au travail

J’ai bénéficié d’un temps partiel thérapeutique qui m’a permis de reprendre en douceur. D’abord trois jours par semaine, puis à 80 % pendant plusieurs mois. Le travail a été une ressource essentielle pour moi.

  • Mettre en place des rituels

A la fin de chaque semaine je m’offrais un cadeau pour me féliciter d’avoir tenu bon ou pour me réconforter dans les périodes plus difficiles. Je me suis offert de nombreux soins et massages, manucure etc. J’aimais que l’on prenne « soin » de moi. J’ai écouté plein de podcasts et regardé pas mal de séries, car je n’arrivais plus à lire. Bliss-Stories évidemment. Je conseille aussi « Change ma vie » notamment l’épisode 31 qui m’a beaucoup aidé.

  • Accepter ses émotions comme elles viennent

Sans culpabiliser, sans tenter de les maitriser. Le deuil va de pair avec une tristesse profonde, parfois des moments où l’on frôle la folie, mais aussi des instants de joie, de colère. J’ai tenté tout du long d’accueillir ces émotions, sans restriction, sans jugement.

  • Parler de son enfant, dire son nom, l’écrire

Je me suis jurée de prononcer au moins une fois par jour le prénom d’Elias jusqu’à mon dernier jour. Je n’ai aucun mal à tenir cette promesse, car j’en parle énormément. J’ai l’impression de le faire vivre, et c’est bien ça « être maman », donner vie à son enfant.

 

Soucieuses de connaître mon histoire ? Rendez-vous juste ici >> My Story

 

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