EP105- KAREN, MA GROSSESSE CMV

Le CMV, qu’est-ce que c’est ?

PMA, MAP, GEU, SOPK… lorsqu’il y a un acronyme dans une grossesse, cela peut être mauvais signe. Et le CMV n’échappe pas à la règle. Car derrière ces 3 petites lettres se cache le redoutable Cytomégalovirus qui, s’il est totalement inoffensif hors grossesse, peut être un vrai poison si on se retrouve infectée enceinte, spécialement durant les 3 premiers mois de la grossesse. Chaque année, cela concerne 300 enfants en France. Et même si dans 72% des cas, ces bébés n’ont pas de symptômes associés, dans d’autres, plus extrêmes, le CMV expose le fœtus à des risques graves allant de la surdité à des atteintes cérébrales sévères pouvant entraîner la mort. Alors pourquoi parlon-t-on si peu ? Et pourquoi le dépistage est-il loin d’être systématique ?

CMV et grossesse

Lorsque Karen se lance dans une troisième grossesse, le fait qu’elle soit gémellaire devient vite anecdotique. Car après cette double bonne nouvelle, elle découvre d’abord que les deux petits embryons ont un risque de syndrome transfuseur-transfusé, puis qu’elle a été exposée au CMV au tout début de sa grossesse. Et, potentiellement, les bébés l’ont également été. 

CMV : une épée de Damoclès au-dessus de la tête

Alors une fois que l’on sait ça, que faire de cette info ? Le seul moyen de s’assurer de l’infection étant l’amniocentèse et les risques de fausse couche qu’elle comporte, comment être sûre qu’on a envie d’être sûre? Karen l’hyperactive, ultra documentée et suivie par les pontes en la matière, s’est retrouvée à devoir faire ce choix si difficile, et à vivre une grossesse avec une belle épée de Damoclès au-dessus de la tête. 

Dans ce nouvel épisode de Bliss Stories, tellement instructif et nécessaire, découvrez Karen qui, grâce à sa bonne étoile et sa niaque incroyable, a réussi à déplacer des montagnes.

Le compte Insta de Karen : @karenbornaghi

CMV : pour s’informer et aller plus loin…

Si vous avez des doutes, vous pouvez contacter le département de diagnostic prénatal de l’hôpital Necker: dpn.necker@aphp.fr

Des réinfections sont possibles, il faut donc respecter les mesures de prévention à chaque grossesse même si on a déjà contracté le CMV par le passé. Toutes les données sont disponibles sur le site du Haut Conseil de la Santé Publique : “La moitié des infections congénitales est liée à une primo-infection maternelle, l’autre moitié à une réinfection par une nouvelle souche de CMV ou à une réactivation du virus chez une femme séropositive au début de la grossesse (niveau de preuve élevé).”

LES TEN TIPS DE KAREN

 
  1. Se faire dépister du CMV. Demander le dépistage à votre gynéco, à votre médecin si le premier n’est pas pour… bref, n’écoutez surtout pas ceux qui disent que c’est 3 fois rien et/ou que quoiqu’il en soit le CMV ne se soigne pas ! Et faites-vous dépister avant de tomber enceinte et pendant que vous l’êtes ! Si c’était à refaire je le ferais tous les mois, comme je l’ai fait pour la toxoplasmose.
  2. Appliquer à la lettre les « gestes barrières »
    Ceux du CMV évidemment ! Ne pas finir l’assiette de votre enfant, ne pas porter sa tétine à votre bouche, lavez-vous les mains après avoir changé sa couche, n’essuyez pas ses larmes… etc
  3. Se renseigner personnellement sur le sujet.
    L’information circule assez mal, c’est un euphémisme, sur ce virus. N’ayez pas peur de Googliser, de vous renseigner, de visionner les vidéos que Necker met en ligne sur le sujet si vous voulez creuser. Le lien utile est par ici pour tout savoir sur le sujet : http://pact-necker.org/depistage-du-cmv-durant-la-grossesse-distinguer-le-vrai-du-faux/
    Les vidéos peuvent paraître un peu technique mais elles vous donneront une idée très complète du sujet.
  4. Consulter d’autres praticiens que ceux qui vous suivent
    Surtout si vous sentez que ceux qui vous suivent habituellement ne sont pas très connectés au sujet CMV !
  5. Suivre son intuition
    La grossesse est une période pendant laquelle on peut entendre tout et son contraire. Personne ne la vit à votre place. Il n’y a que vous qui savez ce qui est bon pour vous.
  6. Ne pas oublier que la grossesse nous appartient !
    Savoir ce qui se passe, prendre une décision c’est votre choix, votre droit. Savoir, c’est un vrai pouvoir et c’est surtout un droit. Ne l’oubliez jamais : vous avez le droit de savoir si votre bébé peut être infecté, vous avez le droit de vouloir vivre a tout prix une grossesse stressante ou de refuser cette perspective. Ne laissez jamais personne vous volez ce droit.
  7. Demander de l’aide
    N’hésitez pas à contacter / écrire à quelqu’un dont vous avez le sentiment qu’il / elle peut vous aider. Même si vous avez le sentiment qu’il / elle peut être inaccessible, très pris.. etc. Lancez-vous, surtout s’il s’agit de la vie de votre enfant.
  8. Ne pas se laisser imposer un choix.
    Osez dire ce que vous voulez, osez aller au bout de vos souhaits, de vos envies, de vos feelings, de vos besoins ! Osez dire non, évidemment.
  9. Avoir le droit de pleurer
    Vous avez le droit de paniquer. Vous avez le droit de flipper. Vous avez tous les droits. Et vous avez le droit de faire tout ce qui en découle si cela vous fait du bien.
  10. Profiter
    Profitez de votre grossesse. Profitez de vos enfants. Bouffez-les d’amour tous les jours. Parce que ce n’est pas un mythe que ça passe vite !
 
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